Plus on parle de facilitation et de simplification des procédures administratives, plus notre administration se referme sur elle-même. Parmi la dernière trouvaille, l’installation de postes (voire d’avant-postes) pour faire le tri des visiteurs.
C’est ainsi qu’on trouve, de plus en plus, à l’entrée de nombreuses administrations publiques, et non des moindres, des espaces réduits où un agent procède au filtrage.
Impossible de franchir ce seuil sans exposer le motif de votre présence à cet agent.
Ce dernier dispose de tous les expédients pour vous renvoyer pour une raison ou une autre. Ce que vous demandez exige des documents que vous n’avez pas sur vous ou qui sont incomplets.
Aux abonnés absents !
La personne que vous voulez voir n’est pas là. Elle est aux abonnés absents ! Dans le meilleur des cas, on vous fournit un formulaire à remplir ou un autre contenant la liste des papiers à fournir pour prétendre accéder au service attendu.
Dans tous les cas, il n’est plus permis d’entrer dans ces administrations comme cela se faisait avant. Pas moyen de déambuler dans les couloirs à la recherche d’un employé bienveillant et serviable. Cette opportunité n’est plus qu’un rêve du passé.
Grâce à cette nouvelle politique, les agents pourront se reposer tranquillement dans leurs bureaux sans être dérangés par ces citoyens indésirables qui viennent troubler leur quiétude.
C’est avec un étonnement certain et avec une grande inquiétude que chacun de nous est en droit de s’interroger sur le devenir de notre administration et des prestations qu’il en attend.
